09 Oct Habiter Paris: l’enfer des appartements
Ce n’est un secret pour personne, je squatte actuellement chez l’adorable Marion. Et ce depuis un bon moment. Elle est mon pied-à-terre parisien depuis quelques mois et à plein temps depuis septembre.
Vive avec elle est une aventure de chaque instant. Ouvrir la porte d’entrée est en soit comme ouvrir une pochette surprise: la chatte a-t-elle ravagé l’appartement aujourd’hui? Y a-t-il des morceaux de mouchoirs déchirés de partout? La poubelle est-elle intacte? Cet adorable chaton est encore turbulent, mais nous nous efforçons de faire son éducation du mieux possible. Marion a une méthode douce et patiente. Moi, je fonce dans le tas tel un rugbyman du stade français. N’empêche que dormir avec un ronron dans le cou, c’est fort agréable ^^
Si la vieille colocation du cours Verdun à Lyon était un véritable hall de gare, on peut dire que cet appartement est une cité-dortoir. On est la plupart du temps par monts et par vaux, et nous rentrons très joyeux en fin de soirée pour dormir d’un sommeil peu réparateur.
J’ai étalé mes affaires sur une ligne de 2 mètres, avec mon indispensable installation informatique very very Apple. L’aménagement (imaginez-moi avec 2 gros sacs et un écran d’ordinateur dans un ascenseur d’un mètre carré) m’a d’ailleurs donné l’occasion de m’accrocher légèrement avec la concierge, qui est très étonnamment portugaise, et qui insistait pour me dire que Marion avait déjà emménager. Et alors? De quoi je me mêle? Passe le balai, prends tes étrennes, et dégage. Non mais. Oui, depuis quelques années j’ai une haine viscérale des concierges. Bref, ce n’est pas le sujet.
Non le sujet, c’est habiter Paris. La recherche d’appartement est un parcours du combattant. Non, pire. C’est comme traverser un champ pied nu au Mozambique, ou visiter Le Caire en bikini (pour les filles évidemment). Tout est cher, mais ça on le sait. La cage à lapin est estimée entre 550 et 700€, mais pour 550€ la douche et les WC sont au palier évidemment. Je galère donc pour trouver un lieu sympa, pas loin du RER A, et qui me laisse un budget bouffe supérieur à 3€ par mois.
Et on passe du sourire au larmes facilement. Une visite? Chouette! Sauf quand le proprio appelle une heure avant le rendez-vous pour dire qu’il l’a loué il y a cinq minutes (quand il appelle…). Il faut être chômeur pour chercher comme il faut, car il s’agit d’un combat numérique permanent. Rafraichir des pages internet, noter des numéros, se ruer sur son téléphone. Abandonner toutes les annonces qui ne sont pas du jour (elles sont toutes louées). Prendre l’air sérieux, calme et bourgeois au téléphone. Et recommencer. Croiser les doigts pour que salaire suffise au Dieu propriétaire très exigeant.
Où en suis-je me direz-vous? En bien je vais vous le dire chers lecteurs, j’en suis nulle part, et ça commence à me courir sur le haricot/me brouter sérieusement/à me faire sortir de mes gonds/à me faire craquer psychologiquement (ne rayer aucune mention inutile). Je cherche patiemment, en espérant tomber sur la perle rare (juste un petit studio de rien du tout, pas trop cher, bien placé pour aller au travail, propre et éventuellement meublé).
En attendant, je continue à donner des coups de pieds à Marion la nuit et à vider son flacon de gel douche effet gommage de chez Bourjois (mmh il sent bon ^^).
Bon je file fumer une clope en regardant les Invalides depuis la fenêtre. On est si bien à Paris…
tom139
Posted at 12:41h, 11 octobretu as interet a avoir trouvé d’ici que j’arrive ^^ pas envi de voir une concierge portugaise et un chaton possédé !!!
Benoît
Posted at 13:09h, 16 octobreBon courage effectivement. Si jamais tu te met à chanter Thomas Dutronc « J’aime plus Paris », sache que tu es toujours bienvenu à Lyon… lol
Vraiment courage et à bientôt chez toi !
Conchita
Posted at 23:43h, 22 novembreAaaah, mais cha va pas du touch tout chach, mon bon mochieu !